Lundi 17 août 2009 à 13:38

Contemplant l'eau en dessous de lui il considérait d'un air amusé la hauteur qui s'offrait à lui. Ennemi des chiffres il en vint pourtant à oser quelques estimations. Derrière lui résonnait le bruit devenu presque banal des véhicules qui parcouraient l'enjambée.
Le matin était calme et apaisant, un vent marin balayait ses cheveux trop bien rangés, dans ses yeux luisant l'astre roi qui daignait se montrer aujourd'hui après de nombreux jours d'absence. Il aurait préféré la pluie. L'une de ces pluies diluviennes qui rendes les gens si morose et si trempés. Lui pourtant les aimait ces pluies. Déluges de vie, promesses de lendemain verdâtre et les gens plaignaient. Il ne comprenait toujours pas. Adolescent encore il souriait à la vue grise annonciatrice de la pluie. Les gouttes s'éclataient sur lui après une chute vertigineuse. Se disparaissant en millier de particules, jamais perdues cependant. Il fantasmait ainsi. Disparut, non perdu.
Lui aussi avait disparut, parti retrouver son bouillon originel.Et il souriait sincèrement au ciel qui le voyait s'éloigner rapidement.
Etonnant

Mercredi 12 août 2009 à 1:01

Splendeur de la Lune, bercée de notes, bercée de cris, bercant les corps vibrants.
Elle luisait chaque soir devant lui, pour lui pensait-il. Chaque soirs différente, mais sa fascination restait la même. Ses petits yeux verts prenaient toujours le temps de la trouver, sans se presser, ils furetaient, s'accrochant aux lueurs de la bas. Chaque fois la sensation était la même, chaque fois pourtant il la ressentait différemment, quelque chose n'était pas comme  hier.
Accroché à sa balançoire il s'amusait de la voir jaune ce soir là. Derrière sa couverture de nuages elle se montrait presque solaire. Les feuilles la faisaient disparaître de temps à autre, mais son cercle finissait toujours par se discerner dans les feuillages.
Il l'aimait en tout point. Elle était toujours là, éclairant ses yeux partout dans le monde. Espérant qu'elle soit aussi la dans les endroits qu'il n'avait pas encore visité, attendant sa rencontre partout où il allait.
Toujours surprenante.

Mais il aurait voulu la bercer de ses notes à lui. Jouer sa blancheur, jouer sa fraicheur, jouer sa beauté.
Jouer aussi ses yeux verts surlignés de noir. Parce que les choses changent.
Chaque fois qu'elle le quittait, le laissant dans une pénombre incertaine appuyée par l'astre du jour qui se lève, il se trouvait bien seul.
L'implorer de rester là n'aurait servi à rien, elle était tellement volatile.

Et puis, savoir que tout est perdu, ou plutôt que rien n'est à gagner puisque rien ne marchera. Parce que finalement on contrôle pas ça, qu'elle me contrôle sans le savoir et qu'elle évolue comme elle le sent, contrôlée par d'autres.  Bientôt peut-être, elle est bercée d'espérance, d'autre sont bercés de désillusions et de déceptions. Contemplant du haut de leurs âge le parcours médiocre de  leur vie, on l'aimerait meilleur. Il n'y a pas de fatalité la dedans, juste des êtres suffisamment idiots pour se complaindre la dedans.

Je ne veux pas plagier, mais j'affirmerais que je n'aime pas l'amour.

Lundi 10 août 2009 à 0:39

Concerts au bord de l'eau, clair de lune et pourtant vide intersidéral, touché par aucune émotions, j'aurais dû pourtant, d'habitude j'aurais dû -Mais non. Mots inutiles pour situation compliquée, comme le disait souvent le grand sage Fhen Fong Anh Du Lhu Gahndo : '"C'est la merde"
A l'aide ma la lâcheté habituelle j'ai vaillamment mener mes projets, assuré mes arrières, découvert ce que je voulais en la manipulant, déconstruit des trucs, tout ça en quelques minutes- Chouette résultat, c'est le genre d'occasion que j'aime applaudir. Du coup on perd le goût, moi qui n'avais déjà plus d'odorat, me voilà bien, encore trois sens et un effacement total du monde sera possible.

Merci, toi aussi =)
- That's all folks.

Le palpitant se balançait mollement au bout de la ficelle verte, quelque fois secoué par des soubresauts inespérés, il tentait de résister à l'attraction, l'évidence était devant ses yeux, mais c'est tellement plus chouette de pas la voir finalement. Au lieu de soubresauter il aurait préféré valser, danser sur les pas chauds du Tango ou endiablés du Jazz ou du Rock'n'roll. Il aurait préféré s'afficher comme ces danseurs qui illuminaient les murs de la ville portuaire, enlacés l'espace d'un temps. Enlacés l'espace d'un temps et demi, puis de nouveau séparés.
Finalement il pendait, ridicule à soubresauter, ce pauvre idiot. Cette nuit l'avait rendu fou, bêtement embarqué dans une envolée pendulaire, il riait sans se forcer, riant de tout son coeur en admirant l'astre de la nuit qui luisait derrière lui. Son autre astre était devant, dans l'herbe, s'approchant et s'écartant à mesure du battement du pendule.
S'écartant finalement.
 il était aller trop loin avec ses mots. Il n'avait qu'a regretter ses mots. On m'avait dit pourtant, mieux vaut des remords que des regrets.

Putain, être aussi con est parfois effarant. Voir toujours en fait.


Vendredi 7 août 2009 à 22:37

Aujourd'hui était un jour très particulier. C'était un jour drôle.
Nous étions le :
o7. o8. o9
Et ça n'arrive qu'une fois par an ! Et les baveux qui sont nés aujourd'hui auront pour toute leur vie une chouette date de naissance !

Contemplation Perpétuelle
Ses grands yeux verts cerclés de noirs ont encore bercés ma nuit. Ne laissant pas le temps à la grande aiguille d'effectuer la moitié de son parcours, mon sommeil m'a ramené brutalement à l'éveil, et les  yeux hurlants leur douleur, ma seul angoisse était de me souvenir de la couleur de ses yeux. Vapeurs piratesques et autre remontants Russe auront à nouveau triomphés de ma raison, j'en avais presque oublié cette couleur. Couleur placardée dans ce cercle noir.

Partir se perdre

Mercredi 5 août 2009 à 3:38

Ennui monotone de ces longues journées d'été. Perturbations venues du sud, agitations incéssantes et retour à la normal. 
Fesse audacieusement approchée par des ongles venus faire régner l'ordre sur une zone qui grattait.
Langueur monotone comme il le disait


Evocations des souvenirs d'enfance, tentative pour réinscrire mes moi passés dans quelque chose de plus conscient. Puis on entend père et cousin  évoquant leurs souvenirs. On se dit que leurs souvenirs sont bien meilleurs que les nôtres. S'expliquer pourquoi nos souvenirs semblent si pâles, sans couleurs, ternis avant même de devenir souvenirs. Regrets du temps quasi-révolu de la vie à la ferme, courir dans les champs à la poursuite des moissonneuses batteuses, distinguer les traits tirés des agriculteurs rentrant chez eux après une journée passé à moissonner - Couverts de poussière, méconnaissables. Impression d'avoir raté quelque chose de formidable.
Routes interminablement droites, dirigées par des rangées de platanes feuillus. Le pin qui signifie la fin de la route. Marronier, eucalyptus, saule pleureur, herbe jaunie par le soleil du sud. Pisicine, pain de campagne et confiture de fraise qui s'écoule dans les trous de la mie. Un vieil homme barbu et une petite femme ridée
Montagnes blanches, fontaines gelées, les carreaux pris dans la glace. Un homme barbu, les traits tirés par le temps. Une vieille table en bois étouffant sous la chaleur du poele.
Voix enneigée


Esquisse de larmes

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