Nuit humide, je n'avais pas remarqué que la nuit arrivait avant 22h maintenant.
L'éclat jaune du réverbère avoisinant sur les feuilles souples du Lila, la couleur foncée du ciel, le vent dans les feuillages. Septembre arrive avec ses gros sabots, piétinant avec joie le moral de mes homologues humains.

Bol de tisane à la verveine, lumière jaunâtre sur mur Cathar, barbe blanche et rides concentrées sur les lignes qui s'engrennent sur le papier.
Etonnante chose que les souvenirs, un simple claquement de langue vous emmène quelque dix ans en arrière, un soir d'été dans le sud de la France. Revenant sans prévenir, la lointaine scène se dessine très clairement dans votre esprit, la toile cirée qui colle aux avants-bras, le fond de la pièce terrifiant de noirceur, le vent qui s'engouffre gaiment dans la cheminée suffisament grand pour y faire rotir une brochette d'enfant. Forcément ça fout les jettons et l'endroit ne plait pas toujours aux jeunes enfants à l'imagination torturée digne d'un maître de l'horreur Koréo-Nippon du pays où le pays se lève plus tôt parce que Monsieur en a décidé comme ça.
Aujourd'hui on en vient à regretter ces jeunes années, ces soirées interminables de jeux de cartes et autres films policiers. Une chouette atmosphère que c'était, ouais.


Et John Coltrane jouait à Paris en 1965


Quand j'ai du temps, je le gaspille