Cowbloghttp://saynotl.cowblog.frSun, 21 Nov 2010 15:51:05 +0100180Sun, 21 Nov 2010 15:51:00 +0100Sun, 21 Nov 2010 15:51:00 +0100http://saynotl.cowblog.fr/15-077-3061582.htmlsaynotl

Aux résonances impossibles, les mondes retombent, si fragiles, existants.
Toutes bouleversées par des accords de senteurs. Contempler la beauté
et les instants dissimulés sous ces couleurs cristalines.
Affolants regards sonnés pour les plus attentifs, au jardin perdu des tenneurs plumes
C'est pour vivoter qu'autant de peines devaient, chacunes
tordre ou mordre les souvenirs.

Dérivant, selon les saisons, au rythme des gens qui s'engrènent
Aux passes-temps grecs, la fin d'une ancre lointaine, mariné sous zinc.
L'eau encore dérivait dans les océans
Toujours, la même. Plus et jamais
Résonnait encore son pas, aux couloirs et vitres aperçues
Echappés des amères jeunesses Parti pour revenir.
Au plus profond des appels d'une terre sous-neige
Caramélisées les couleurs automnales, et ce chemin, d'un froid régulièrement soufflé dessinait;
"Droit devant, je t'attends"

2006, ou la Nocturne Perdue

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Tue, 18 May 2010 02:37:00 +0200Tue, 18 May 2010 02:37:00 +0200http://saynotl.cowblog.fr/02-144-2998107.htmlsaynotl

Partage d'une émotion aussi complexe que celle de la musique, à peine cinq minutes d'existence. Et l'on découvre ensemble un monde conté en notes et battements. Ensemble, ils s'égarent dans une vision nocturne dirigée par des lumières trop rapides pour être assimilées. Pendant cinq minutes ils engouffrent leur être dans une minuscule beauté. A peine un instant perdu dans une multitude d'autres, à peine plus long. Mais instant chargé par tant de ressentis qu'il semble s'allonger sans durée.

Quelques lignes sur l'écran qui lui crevait les yeux. L'autre filait sur une route sublimée par les accords, à des centaines de kilomètres de là probablement.
Pourtant, il ne l'avait jamais senti aussi proche. Reliés par la beauté palpitante d'une atmosphère chargée de détresse et de douleur.


Ils vivaient
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Tue, 11 May 2010 13:36:00 +0200Tue, 11 May 2010 13:36:00 +0200http://saynotl.cowblog.fr/13-001-2995440.htmlsaynotl

Un puzzle mal assemblé, on constate que toutes les pièces sont là, mais qu'elles ne vont pas du tout ensemble. Là un bout du grand canyon, ici une pièce d'une cathédrale par Monet, ici encore un plumage tellement coloré qu'il vous brulerai presque l'oeil. 
Il essayait tant bien que mal de faire concorder toutes les pièces de son puzzle, espérant sans doute que les  vives couleurs volatiles se fondraient bien dans les pierre de Rouen et que les corps riants des promeneuses seraient à leur place dans les gorges soufflantes du grand canyon.
Les yeux brûlés par la fatigue, les six lettres en refrain lancinant crevant toujours plus son être, le froid mordant d'une chambre où il errait plus qu'il ne vivait. Et cette putain de peinture qui le fascinait.
Couleurs criardes, formes sans contours, un machabée qui descend une route sur laquelle les êtres s'éloignent.
Il y a du orange, beaucoup de orange, et puis du bleu aussi.


Cachée dans les moindres aspects de vie, dissimulée derrière chaque virages, tapie au recoin de chaque ligne. Infinité des liens, sublimation de son être présent dans les choses les plus anodines.
Complaisance dans l'égoïsme absurde d'une relation confortable où l'on ne risque presque rien. Il l'aurait bien appelée conasse. Il l'aurait bien oublié si seulement ses yeux et son sourire ne reflétaient pas autant de promesses.
Merveilleux sentiment que l'amertume .

Don't let me make the same mistake again]]>

Tue, 06 Apr 2010 00:59:00 +0200Tue, 06 Apr 2010 00:59:00 +0200http://saynotl.cowblog.fr/00-599-2983708.htmlsaynotl

L'esprit embrumé par les folies liquides d'une soirée à ne pas penser. Avachit sur le carrelage médical d'un salon trop froid, corps décharné par les accords de Dylan, les mots de Gainsbourg ou de Vian, et les pièces des Floyd. Arrêts des sens, seuls les sons comptaient, sublimés par les sonorités des sillons de cire.
Absolues douleurs, échos pâles des semaines passées à espérer, perte horrifiante des choses importantes, et ses six lettres en refrain lancinant.
Admirant l'infini fragilité de ses mains, elles s'animaient dans une grâce cadavérique; douleur chorégraphiée dans le ballet de ses doigts crispés.
Lointaine conversation, on y évoquait Tocqueville ou Platon, présences dérangeantes dans les traits de l'harmonica d'une mélodie soufflée par le vent des années soixante.



La chanson de Prévert]]>

Sun, 21 Feb 2010 04:34:00 +0100Sun, 21 Feb 2010 04:34:00 +0100http://saynotl.cowblog.fr/04-344-2968479.htmlsaynotl

Constatation amère, lui aussi il est dans la même galère que ce garçon qui se croyait grandit. Un gosse de plus, perdu dans une multitudes de délires pseudo-artistique qu'il aurait voulut à grande échelle. Se levant chaque jour avec l'envie de communiquer musicalement avec un public, de sentir vibrer les planches de bois chauffées par les lumières mi-rouges mi-brulantes.
Et putain, on s'en sortait pas, évoluant selon des fantasmes et des rêves à la réalisation plus qu'incertaine. Baignant dans des bribes de sons des cordes et des crescendos électroniques, vivant pour le tempo swinguant d'un Jazz résonnant dans l'insecte aux longues pattes.

Tempête blanche et paisible qui entoure le refuge de pierre juché sur des rochers millénaires, s'offrant aux caprices des sapins pleurant la neige tombée. Bruissement des flocons et des ailes de l'oiseau affrontant le froid hivernal d'une journée de février trop grise. Il avait souvent rêvé d'un endroit où tout s'arrêterait, s'il avait eu à choisir, il aurait tout arrêté ici, dans le parfait d'un champ recouvert de neige.
Ou peut-être ailleurs

"Down through the centuries, the notion that life is rounded in a dream has been a pervasive of philosophers and poets.
So doesn'tit make sense that death too would be wrapped in a dream ?
That after death, your conscious life would continue in what might be called a dream body.
It would be the same dream body you experience in your everyday dream life, except that, in the post-mortal state, you could never again wake up, never again return to your physical body."]]>

Mon, 15 Feb 2010 02:29:00 +0100Mon, 15 Feb 2010 02:29:00 +0100http://saynotl.cowblog.fr/20-355-2965993.htmlsaynotl

J'ai rêvé d'un temps révolu. Revu des visages familiers qui se sont éloignés, perdus dans des bribes de jeux, perdus dans la folie désertique d'une course dans un manoir perché sur un arbre. Ils riaient encore comme avant. Ils avaient déjà tous perdu leur pensées enfantines, happées par leur univers quotidien.
Ils couraient en rond en chantant des chansons malvenues.
Et puis elle était là, elle riait de ses yeux verts toujours aussi brillants.
Et nous courions dans les pièces du manoir, inquiétés par l'approche de l'horloge qui pointait vers nous ses grosses aiguilles en guimauve.



"I climb the tree to see the world"




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Sat, 30 Jan 2010 02:32:00 +0100Sat, 30 Jan 2010 02:32:00 +0100http://saynotl.cowblog.fr/00-000-2959984.htmlsaynotl

Ballet d'archets sur lame de métal. 
Halo de création sous-marine, naissance d'un monde fantasmagorique au son des lames frappées.
Train russe ou résonance chinoise.
Rêve d'un noyé; le touché de l'eau sur ses oreilles, nimbés de notes au touché délicat, aquatique.

Bulle d'eau tournant autour d'un peu de terre, guidée par quatre sphères. Un son noir orangé, les paroles incohérentes entre les lèvres de l'ivre homme, court instant de virevolte auditive.

"On est une bulle d'eau gros."
"Ouais.."
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Sun, 20 Dec 2009 22:45:00 +0100Sun, 20 Dec 2009 22:45:00 +0100http://saynotl.cowblog.fr/22-455-2945574.htmlsaynotl

L'homme mangeait seul,une fois de plus. Une fois de plus, le réfectoire était muet, les cris et les discutions d'enfants s'étaient éteints des heures auparavant. De sa fenêtre, il admirait le tragique de la scène.
Et devant lui brillaient les guirlandes soigneusement disposées sur le sapin de Noël qui embrumait la pièce de son parfum d'Hiver.

Brouillard blanc devant les visages, pierres parées de nouvelles couleurs. Ils avaient tous le regard levé vers les rêves de noël.

Chut, écoutez, il neige]]>

Sun, 06 Dec 2009 03:52:00 +0100Sun, 06 Dec 2009 03:52:00 +0100http://saynotl.cowblog.fr/02-566-2940080.htmlsaynotl

46ème semaine 2009

Reflet tirant au souvenir, les contours étaient à définir. Les notes d'une mélodies inachevée suivaient des yeux le badot balloté qui n'espérait plus rien des minutes qu'il tenait encore dans sa main.
Il attendait seulement qu'une voix s'élève, que des yeux sabrés de noir ne daignent se lever pour écouter le tintement de la plume argentée.

Is there any chance to make it stop, the endless ticking of the clock ? Mechanical swinging of all things.]]>

Sat, 14 Nov 2009 00:04:00 +0100Sat, 14 Nov 2009 00:04:00 +0100http://saynotl.cowblog.fr/23-233-2931683.htmlsaynotl

Quelques clichés aux couleurs faussement passées. Ce n'est même pas de la couleur, du sépia qu'ils appellent ça. Histoire de faire comme si les photos étaient vieilles, qu'elles racontaient un bout de passé. Pourtant elles sont récentes, prise il y a seulement quelques jours. Le déclencheur a déjà oublié le goût de la photo; passé à autre chose.

Finalement la réalité n'est pas si loin. Elle est déjà passée à autre chose.

Et ce sentiment assez curieux, entre incompréhension, remords et amour effacé d'un revers de la main. Liens poussiéreux,les araignées tissant leurs toiles depuis plusieurs mois déjà. Sa main avait plusieurs fois tentée de les faire s'en aller, elles revenaient toujours, de jours en jours et de semaines en semaines.
Les yeux s'abimant sur l'écran, errant dans une contemplation perdue, déambulant entre les contours de son visage, s'attardant sur les motifs de la robe. Les photographies étaient fade, il manquait la couleur de ses yeux.

Génie d'une émotion, accords sur une guitare.

With so many people to love in my life, why do I worry about one?

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